EXPOSITION EN COURS

Du 4 mai au 27 juillet 2024, la galerie est heureuse de présenter la deuxième exposition personnelle de Jérémy Liron. Cette exposition intitulée «Mu» présentera un corpus d’œuvres récentes 2023 -2024.

« La tombe d’Ozu ne porte pas de nom. Seulement un signe chinois ancien – mu – qui signifie le vide : rien. »

Sur ces paroles, Wim Wenders quitte le petit cimetière de Kita-Kamakura où Ryu Chishu, acteur fétiche d’Ozu, est venu se recueillir.

Le vide, rien, la négation, l’absence, les formes de l’impermanence… le terme est à peu près intraduisible en français. Pour tant on reconnait là les caractéristiques du cinéma d’Ozu aux plans rigoureusement emboités et au développé presque somnambulique. 

Dans quelques tableaux j’ai cherché à m’approcher de l’architecture des maisons japonaises traditionnelles ou des temples dont les ouvertures donnent sur des jardins. J’y ai cultivé ce suspend, cette absence d’intrigue qui font tomber dans la conscience une dimension presque métaphysique de l’espace. La contemplation ou la méditation y prennent des tournures presque hallucinées.

« Les films d’intrigues trop élaborés m’ennuient. Naturellement, un film doit avoir une structure propre, autrement ce ne serait pas un film, mais je crois pourqu’il soit bon, il faut renoncer à l’excès de drame et à l’excès d’action. »confiait Ozu. 

Wenders dans l’avion qui le mène à Tokyo sur les traces du cinéaste : « ça me faisait du bien de regarde par la fenêtre. Si seulement on pouvait filmer comme ça. Comme on ouvre les yeux quelques fois : seulement regarder, sans vouloir rien prouver. »

 

Jérémy Liron Avril 2024.

Antoine De MARGERIE peintures

du
21
Mar
2020
au
29
May
2020
Voici sans doute un des peintres les plus discrets de sa génération ! Antoine de Margerie (1941-2005) Une découverte ou des retrouvailles avec des œuvres aussi fortement imprégnées de sensibilité est rare aujourd’hui.

L’auteur de ce grand œuvre peint et gravé était aussi un homme cultivé et parfaitement exquis. Antoine de Margerie devient très tôt peintre. Il aime à créer de nouvelles formes, en à plats, à partir du récit figuratif qu’il a tenu. Tout au long de son œuvre, plans, masses, rythmes et couleurs s’ordonnent avec une rigueur lumineuse, inondée de soleil. Puis, plus tard, il radicalise, poussé par la nécessité profonde d’autres recherches. Il prend alors la décision de se tourner vers un style plus formel, plus synthétique. Ainsi naissent des toiles structurées, géométrisées, sensibles à l’extrême. Les tons se resserrent, deviennent plus délicats encore. La construction stricte, l’ossature du tableau crée des espaces géométriques. La poésie totale de cette peinture, ses assonances feutrées contraste avec la rigueur d’une volonté parfaite. Les rythmes et les vibrations troublent le spectateur toujours sous le charme. Cet abstraction repose sur de prenantes études aux allures dont les nuances sont longuement réfléchies. la courbe, la verticalité, tour à tour s’y affrontent. Margerie entend ainsi « remarier rigueur et sensibilité ». Ces œuvre ont une grande importance.Patrick-Gilles Persin Univers des Arts n° 157 décembre 2010

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