EXPOSITION EN COURS

Du 4 mai au 27 juillet 2024, la galerie est heureuse de présenter la deuxième exposition personnelle de Jérémy Liron. Cette exposition intitulée «Mu» présentera un corpus d’œuvres récentes 2023 -2024.

« La tombe d’Ozu ne porte pas de nom. Seulement un signe chinois ancien – mu – qui signifie le vide : rien. »

Sur ces paroles, Wim Wenders quitte le petit cimetière de Kita-Kamakura où Ryu Chishu, acteur fétiche d’Ozu, est venu se recueillir.

Le vide, rien, la négation, l’absence, les formes de l’impermanence… le terme est à peu près intraduisible en français. Pour tant on reconnait là les caractéristiques du cinéma d’Ozu aux plans rigoureusement emboités et au développé presque somnambulique. 

Dans quelques tableaux j’ai cherché à m’approcher de l’architecture des maisons japonaises traditionnelles ou des temples dont les ouvertures donnent sur des jardins. J’y ai cultivé ce suspend, cette absence d’intrigue qui font tomber dans la conscience une dimension presque métaphysique de l’espace. La contemplation ou la méditation y prennent des tournures presque hallucinées.

« Les films d’intrigues trop élaborés m’ennuient. Naturellement, un film doit avoir une structure propre, autrement ce ne serait pas un film, mais je crois pourqu’il soit bon, il faut renoncer à l’excès de drame et à l’excès d’action. »confiait Ozu. 

Wenders dans l’avion qui le mène à Tokyo sur les traces du cinéaste : « ça me faisait du bien de regarde par la fenêtre. Si seulement on pouvait filmer comme ça. Comme on ouvre les yeux quelques fois : seulement regarder, sans vouloir rien prouver. »

 

Jérémy Liron Avril 2024.

Jérôme Boutterin

du
10
Mar
2012
au
22
Apr
2012
Pour son exposition personnelle à la galerie Eric Linard, Jérôme Boutterin a choisi de déployer la série des monochromes dans l’ensemble de l’espace.

Par l’humour du titre qui fait explicitement référence à une nouvelle saison, l’artiste a choisi de rassembler certaines pièces du début de cette série avec les plus récentes. Martin Engler, directeur des collections contemporaines au musée de Frankfort écrit à propos de ces peintures : « Si les monochromes se servent exclusivement d’une seule couleur sans mélange, ce qu’ils représentent, toutefois, est tout sauf une surface uniforme monochrome. La composition apparemment intacte se révèle être un lacis de plusieurs couches d’abréviations fragmentaires, un horror vacui de la peinture, une réserve inépuisable de possibles, dans lequel le geste se perd dans l’all-over. Dans un processus calculé, qui s’enivre en même temps de lui-même, les gestes sont placés l’un après l’autre. »

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