EXPOSITION EN COURS

Du 4 mai au 27 juillet 2024, la galerie est heureuse de présenter la deuxième exposition personnelle de Jérémy Liron. Cette exposition intitulée «Mu» présentera un corpus d’œuvres récentes 2023 -2024.

« La tombe d’Ozu ne porte pas de nom. Seulement un signe chinois ancien – mu – qui signifie le vide : rien. »

Sur ces paroles, Wim Wenders quitte le petit cimetière de Kita-Kamakura où Ryu Chishu, acteur fétiche d’Ozu, est venu se recueillir.

Le vide, rien, la négation, l’absence, les formes de l’impermanence… le terme est à peu près intraduisible en français. Pour tant on reconnait là les caractéristiques du cinéma d’Ozu aux plans rigoureusement emboités et au développé presque somnambulique. 

Dans quelques tableaux j’ai cherché à m’approcher de l’architecture des maisons japonaises traditionnelles ou des temples dont les ouvertures donnent sur des jardins. J’y ai cultivé ce suspend, cette absence d’intrigue qui font tomber dans la conscience une dimension presque métaphysique de l’espace. La contemplation ou la méditation y prennent des tournures presque hallucinées.

« Les films d’intrigues trop élaborés m’ennuient. Naturellement, un film doit avoir une structure propre, autrement ce ne serait pas un film, mais je crois pourqu’il soit bon, il faut renoncer à l’excès de drame et à l’excès d’action. »confiait Ozu. 

Wenders dans l’avion qui le mène à Tokyo sur les traces du cinéaste : « ça me faisait du bien de regarde par la fenêtre. Si seulement on pouvait filmer comme ça. Comme on ouvre les yeux quelques fois : seulement regarder, sans vouloir rien prouver. »

 

Jérémy Liron Avril 2024.

“Mille Fragments” Rainier Lericolais

du
27
Jul
2019
au
28
Sep
2019
La galerie Eric Linard est heureuse de vous presenter son exposition autour des dessins recents de Rainier Lericolais. L’exposition intitulée “Mille Fragments” est la deuxième exposition personnelle que la galerie consacre à l’artiste.

Musicien et plasticien, Rainier Lericolais bâtit depuis un peu plus de vingt ans une oeuvre expérimentale dans laquelle les questions de la mémoire enregistrée, de l’emprunt, de l’empreinte et de l’image fantôme occupant une place cardinal.
Son travail ne s’impose pas, nécessitant une extreme attention du regardeur. Ses objets sont labiles, précaires, raffinés. Ainsi en est-il de ses dessins au fusain ou à la mine de plomb ou de ceux laissés par le passage d’une toupie. Touche-à-tout, autodidacte, il est, dit-il, un “spécialiste de rien”. Travaillant à la fois la peinture, la photographie ou la sculpture, il se définit comme un dessinateur. Il invente ses propres procédés bien souvent gouvernés par le hazard.
De la meme manière qu’il utilised “sampling” dans son travail musical, Rainier Lericolais utilise ici un repertoire de formes existantes, vole, emprunte, découpe des oeuvres ou des images puisées dans un large corpus de references nourri par sa passion pour les avant-gardes. Il se fraye un itinéraire à travers ses influences, habite, détourne, recompose ces formes pour les faire siennes, les emmener ailleurs, offrant ainsi une relecture incessante des images et de leur survivance.

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