EXPOSITION EN COURS

Ian Tyson « A retrospective »

du
08
Apr
2023
au
24
Jun
2023
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Peintre, sculpteur, ‘printmaker’ et livres d’artiste.

Né à Wallasey, Cheshire, Angleterre. Il fait ses études à la Birkenhead School of Art et à la Royal Academy of Arts à Londres.

IanTyson est lié au mouvement britannique d’art abstrait et constructiviste d’après-guerre, en particulier son travail à partir de la fin des années 60, explorant la relation entre la couleur et la géométrie, et souvent avec l'utilisation d'une structure de grille.

L'attention portée à la couleur et à ses innovations en matière de forme, ont fait de lui l'un des meilleurs ‘printmakers’ britanniques de la fin du XXème siècle.

Sa première exposition personnelle a eu lieu à la galerie Ashgate à Farnham en 1961, et en 1964, il a reçu le premier prix de l'exposition du Welsh Arts Council St David.

Au cours de sa longue carrière, Ian Tyson a participé à 32 expositions individuelles et 40 expositions collectives à travers l'Europe et l'Amérique du Nord.

Ian Tyson obtient la bourse "Brinkley" à la Norwich School of Art (1979-80).

Son travail se trouve dans plus de 36 collections publiques, notamment à la Tate, British Library, V&A, University of California, University of Dallas, Bibliothèque Nationale (Paris), Klingspor (Allemagne) entre autres.

Il est connu pour sa collaboration avec Circle Press, créée par Ron King, et la publication de la première édition de l’œuvre de Tom Phillip "A Humument" sous sa propre édition Tetrad press, fondée en 1969.

Il a collaboré avec de nombreux poètes d’avant-garde, dont Jackson Mac Low, Roy Fisher, Larry Eigner et Jerome Rothenberg à travers des livres d’artiste, publiés par Tetrad.

Le travail est porté sur l’interprétation visuelle du texte en œuvre abstraite ainsi que la mise en page.

IanTyson a également enseigné pendant sa carrière, notamment au Royal College of Art, St Martin's School of Art, Wimbledon School of Art, l'Université du Wisconsin, et l'Université de Californie à San Diego.

Au début des années 2000, Tyson est venu vivre en Provence. Son travail va davantage s’axer sur la sculpture en plus de son travail sur papier, s’inspirant de la lumière de la région. Il créé ainsi des œuvres d’acier à grande échelle.

Dominique Gauthier

du
08
Jul
2023
au
30
Sep
2023
Maintenir, maintenant, et futurs des permanences. (une sélection de peintures 1997-2022)

Le geste de Dominique Gauthier interroge le flux du temps, le tourbillon où se forment et se défont les formes mêmes. Orphique III (fig.2) investit tout à la fois un principe régulateur et sa dérégulation. Il vise le point de centre comme origine, expose la grille comme étendue, et le trait finit par parcourir son propre dessin erratique. On contemple l’image en son vortex d’où surgit la ligne pour seule peinture, comme si le peintre donnait source à son geste depuis l’écoulement du temps. Comme s’il désirait l’unique trait d’un cercle ouvert au temps, ligne tournant autour d’un point d’origine, tel un sillon. (…)

La vérité de la peinture qui porte traits et figure à la fois, renvoie chez DominiqueGauthier à cet invisible gravé en nous, où l’informe se forme dans une image disparue. (…)

OrphiqueIII : ce qui apparaît comme événement est un temps de déposition depuis une origine invisible. Orphique porte nom de la traversée et du retour. Orphique au sens où l’invisible d’un outre-monde revient dans le visible, à la manière d’Orphée. « L’expérience orphique, affirmeDominique Gauthier : faire passer de l’invisible au visible. […] Chaque tableau serait l’événement qui définit cette vision. J’ai cherché à poser cet événement comme devant me déposséder de toute autorité sur lui, en délivrant des possibilités qui me tenaient à distance ou en retrait »[1].Entre l’agir et le non-agir, le désir paradoxal d’une image acheiropoïète pointe sous le geste du peintre intercesseur.

Le trait se défait en sa matière-peinture, d’une projection piégée dans l’œil du tourbillon. Saisir l’écoulement du temps, être dessaisi de toute fixité, de toute mesure, dérouler le fil jusqu’à faire tache, laisser aller le rythme.Peindre l’événement, c’est donc se laisser porter par le surgissement d’un accident, moment d’extravagance erratique dans la circularité du trait travaillant la toile au carré.

Il y a un certain état de mouvance, du tourbillonnaire, de l’instabilité, note Dominique Gauthier, à l’intérieur duquel se jouent les relations entre perfection/imperfection ». (…)

De la turbulence, au sens du tumulte, proche du tohu-bohu, il s’agirait de donner à voir ce mouvement d’accords contraires, tournant dans un sens et dans l’autre, comme l’immuable ayant partie avec le muable. Ce qui fait retour en se déportant. Le flux se maintient dans l’œil du tourbillon, tout en créant son propre rythme. (…)

Dominique Gauthier parle de son « outil tourbillonnaire » à bon escient, rien de plus calculé et L’Hostinato peut devenir figure de style.

Extrait du texte « traits, matière-peintures » de Frédérique Villemur.

Catalogue collection musée Fabre 2022


 

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