EXPOSITION EN COURS

Une série d'oeuvres récentes (2023 - 2024) de l'artiste Japonaise Hiroko Nakajima intitulées "Mondlicht" se traduisant par "clair de lune" est présenté du 10 aout 2024 au 12 octobre 2024.

Les oeuvres de Hiroko réunissent ce qui s’oppose : son geste pictural est empreint
de force et d’énergie mais il est aussi plein de légèreté et de poésie.

Prenant source dans la tradition calligraphique tout en la dépassant, ses tableaux donnent à voir des signes abstraits qui échappent aux normes de la convention et suivent leur propres règles.

Dans ses tableaux, Hiroko exploite le potentiel créatif considérable issu de cette passionnante alternance entre le processus de peinture d’une part et la propre dynamique des éléments formels d’autre part.La multiplicité́ dimensionnelle de ces œuvres dynamiques tient à la diversité́ et à la subtilité́ des ruptures de temps, de rythmes, de directions et de dimensions qui provoquent un changement permanent de point de vu et font vibrer la peinture.Sans la possibilité́ de reconnaitre les signes calligraphiques transformés, l’accès aux œuvres et à l’intention qu’elles contiennent se fait par le seul biais de leur apparence formelle, par l’appréhension sensible. Hiroko crée un moyen d’expression individuel qui se libère de la compréhension par le sens et des barrières de conventions culturelles qui y sont liées, tout en rendant le processus visible. Ses tableaux recherchent la communication immédiate en faisant passer l’intensité́ de cette peinture expressive à travers la perception visuelle et le ressenti.[Extrait du texte Hannelore Kersting]

« Les années pop! » Antoine de MARGERIE

du
09
Jul
2022
au
24
Sep
2022
L’œuvre d’Antoine de Margerie, figurative dans sa première période, s’affirme aux alentours de 1964 à travers un engagement artistique se traduisant par une stylisation très poussée.

Ses tableaux, représentant des paysages, scènes intimes aux formes délicates et aux choix de couleurs étrangères au ton local révèlent une singularité traduite par un niveau d’équilibre « de ce qui sépare et ce qui unit, ce qui peut être comparé aux êtres et aux choses du monde physique et ce qui n’est la mesure de rien ».

Dans son livre (1) Anne Tronche écrit: «Dans ces années marquées par le succès du pop art et par l’intérêt remporté en France par la figuration narrative, Antoine de Margerie se démarque par une volonté de concevoir ses peintures autour du vécu et du songe, du concret et de l’imaginaire,
loin des thématiques contemporaines tels que la consommation,
l’esthétique des produits industriels, le paysage urbain. Ses toiles expriment alors le bonheur calme des intérieurs, la volupté d’un corps allongé, des courbes de couleurs franches. Les réalités les plus banales de la vie quotidienne sont soumises à un traitement chromatique arbitraire et à des cadrages suggérant une impression d’absence.

Antoine de Margerie pose ainsi comme préalable, sans en faire un argument théorique, l’impossibilité de la peinture à renvoyer à autre chose qu’à elle-même », marqueur d’une sobriété bien représentative de la personnalité de l’artiste.
Peu à peu, à la trentaine, Antoine de Margerie se convertit à l’abstraction.
Sa peinture semble avoir pris conscience de la nature très autonome de son nouvel espace pictural, elle exprime de plus en plus son désir d’entrer comme par effraction dans le territoire de l’abstraction géométrique inspirée de Mondrian ou de Malevitch.

La construction, l’agencement des éléments du tableau d’où la courbe s’absente peu à peu, sont désormais les maîtres-mots de l’artiste.
Les peintures, mêmes celles qui demeurent vives et audacieuses dans leurs traitements chromatiques vont affirmer au fur et à mesure des dispositifs plus contrôlés. Derrière cette rigueur obstinée va se révéler un univers suprasensible.
Ce choix de l’abstraction, de la «géométrie sensible» sera celui de la maturité et de toute son oeuvre de 1978 à 2005.

(1) Anne Tronche, Antoine de MARGERIE Antoine de Margerie; peintures et gravures.

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